Ma réponse sur ce point est très simple : par définition, le coaching peut s’adresser à chacun d’entre nous, quel qu’il soit. Le public concerné par le coaching est d’ailleurs extrêmement varié :

des personnes physiques ou des équipes (c’est alors du “team building”, qui est une aide apportée dans la durée à une équipe pour la rendre plus performante, souvent avec une approche systémique), c’est-à-dire des ensembles provisoires ou permanents d’individus ou d’équipes appartenant à des organisations qui peuvent être diverses (entreprises, associations, clubs sportifs, services publics…).

Dans le cas du déploiement au niveau d’une organisation, le coaching (dont l’approche ne peut être réduite à une simple méthodologie) passe par une approche individualisée des personnes physiques, qui sont alors considérées à la fois comme sujets singuliers et comme acteurs d’un collectif dans lequel elles sont normalement (plus ou moins) bien intégrées. La plupart du temps, le coach a pour mission d’aider l’équipe à développer son intelligence collective et à co-construire sa solution.

En principe, le coaching est toujours volontaire et doit donc venir du candidat au coaching… Mais il arrive qu’il soit “imposé” par un prescripteur (via la Direction des Ressources Humaines, par exemple), souvent à la suite d’un entretien annuel ou d’échanges entre le coaché potentiel et son supérieur hiérarchique. C’est notamment le cas lorsque le coaching représente la “dernière chance” du coaché avant d’être “débarqué” de l’organisation. Dans ce type de cas, il arrive qu’il y ait, de la part du coaché, des phénomènes de résistance, qui peuvent évidemment se comprendre…

Mais le coaching ne doit comporter ni remise en question, ni menaces… Et ce n’est surtout pas une prestation de “conseil” sauf, éventuellement de manière ponctuelle, sous la forme d’une piste, d’une suggestion ou d’une proposition interrogative, dont nous reparlerons.

Aussi, même si le coach a seulement une obligation de moyens (et pas de résultats), il peut n’accepter de faire que certains coachings qui lui sont demandés et qui peuvent prendre diverses formes (curatif, préventif, organisationnel…) ; notamment si le coach n’a pas de demande expresse du coaché. Dans ce type de cas (à l’inverse d’un coaching individuel privé), la relation d’aide relève d’un “contrat” qui est, à minima, triangulaire entre l’entreprise (qui est en quelque sorte le tiers payant), le coach et la personne coachée.

Dans le domaine de la vie personnelle, tous les psychologues sont d’ailleurs d’accord pour dire que, sauf travail personnel, délicat (voire douloureux) à réaliser seul, chacun répète inlassablement les mêmes erreurs et enregistre par voie de conséquence, les mêmes échecs… D’où l’intérêt d’un coach pour comprendre l’essentiel (et casser vos routines d’échecs), qui est souvent caché dans votre personnalité et ancré dans votre inconscient. Dans ce cas, le coach sera pour vous un miroir éclairant car il est cliniquement et techniquement objectif. Mais ce sera toujours à vous de décider ce que vous voulez faire de ce que vous avez découvert sur vous…