Coach et coaching : quésako (qu’est-ce que c’est…) ?
Si le terme de “coaching” a souvent été dévoyé à cause de nombreuses émissions à la mode passées à la télévision, il n’en demeure pas moins qu’il y a, dans les entreprises et chez les individus, une vraie demande d’accompagnement axée sur les valeurs, le sens et quelquefois sur la recherche d’identité. En effet, aujourd’hui plus que jamais, l’essentiel de la valeur d’une société réside dans sa richesse humaine, surtout quand la situation économique devient à la fois complexe et difficile.
De plus, si étymologiquement on pourrait croire que le terme de “coaching” vient de l’anglais “to coach”, la réalité est toute autre… En fait, il vient du mot français “coche”, qui signifie “diligence”. Le coach est donc bien celui qui aide à “transporter” le coaché vers une nouvelle destination, qu’il a lui-même choisie. Grâce à ses qualités, à ses savoir-faire et à son identité, le coach va aider le coaché à optimiser son potentiel pour qu’il y arrive du mieux possible.
Je conçois qu’il est bien difficile pour un novice (ou une entreprise) de trouver un coach efficient dans un univers professionnel qui n’est pas encore réglementé, d’autant que le terme de “coach” est utilisé à tort et à travers, notamment pour symboliser l’entraîneur dans le sport de haut niveau, comme le football par exemple, qui est un sport que je connais très bien pour l’avoir longtemps pratiqué et pour être toujours éducateur de jeunes joueurs… Or, le quotidien d’un entraîneur de football est essentiellement fait d’un travail d’observation, de conseils et de préconisations (organisation tactique, exercices physiques et techniques, préparation mentale…), qui se démarque nettement du quotidien d’un coach professionnel, dont l’identité doit être parfaitement claire…
Selon moi, les 4 éléments essentiels de l’identité professionnelle d’un coach sont les suivants :
. l’identité interne (sa structure psychologique, son identité culturelle et professionnelle)
. la compétence professionnelle (sa qualité d’écoute active, sa capacité de questionnement…)
. le statut du coach (indépendant, salarié dans un cabinet…)
. la reconnaissance (image qu’ont les autres du coach).
Grâce à une absence totale de jugement, à sa créativité et à sa bienveillance, le coach professionnel va permettre une conduite du changement optimale dans l’entreprise et/ou chez l’individu. Ses interventions s’appuieront sur un ensemble de règles morales et sur la volonté de continuer à se former tout au long de sa vie (le fameux “life long learning”).
Exemple d’intervention : Philippe a toujours rêvé d’être photographe. Il passait tout son temps libre à faire des photos et n’avait plus le goût pour son travail répétitif et inintéressant… Quand il vient me voir, il se sent à la fois vulnérable et impuissant, ce qui provoque chez lui une peur injustifiée, qui le paralyse. Après avoir confronté ensemble la réalité avec son imaginaire, en quelques séances de coaching, Philippe a établit un plan d’action qui lui a permis de reprendre le contrôle de sa vie ; puis de changer de métier pour, enfin, exercer sa passion pour la photo. Il est sorti de l’immobilisme, a fait face à l’angoisse qui le tenaillait depuis plusieurs années, et a modifié le scénario qu’il entretenait…