Il appartient au coach d’être parfaitement en accord avec ses valeurs (d’où l’importance d’un processus thérapeutique dont nous reparlerons plus tard) et totalement clair avec le prescripteur afin de ne pas être soumis à un quelconque “stress déontologique”.

Le coach doit être en mesure de “naviguer” avec souplesse entre les problématiques du prescripteur et du coaché (dans le cas où elles sont différentes), en essayant de ne pas favoriser l’une des deux problématiques. Ainsi, si l’analyse de la demande initiale représente environ 50% du travail de coaching, il peut arriver que la demande de départ soit modifiée durant les séances de coaching. C’est le cas, par exemple, lorsque qu’un “coaching de performance” va finalement se traduire, concrètement et dans la réalité, par un “coaching de sortie”.

Dans les faits, en raison du “transfert” effectué, la priorité du coach doit toujours être de répondre, de la manière la plus aboutie possible, aux demandes du coaché, qu’il doit soutenir de manière inconditionnelle. En effet, dès que ce transfert est établi, la parole et la personne du coach deviennent crédibles ; et il arrive souvent que le coaché adresse à son coach des questions de type identitaire, un peu comme un adolescent qui cherche à savoir qui il est…

Il convient également de noter qu’il ne peut y avoir de coaching sans une clause de confidentialité dans le contrat passé. En effet, ce qui fait partie du reporting, notamment auprès du prescripteur, ne peut l’être qu’avec l’accord formel de la personne coachée et par son intermédiaire.

Si le coach peut également satisfaire la demande du prescripteur (celui qui paye), c’est l’idéal, mais cette dernière ne doit jamais interférer négativement sur les demandes du coaché et sur le déroulement du coaching. Cela peut pourtant être le cas si le prescripteur est aussi le supérieur hiérarchique du coaché et qu’il a un réel problème de compétences par rapport à son collaborateur. Ainsi, dans le cas où ce dernier se rend compte que son supérieur est une sorte “d’imposteur”, le coaching peut se révéler très délicat, puisqu’il va être très compliqué (voire impossible…) pour le coach de dire, à celui qui le paie, que le problème du coaché relève de sa propre incompétence !

Etre courageux, ce n’est pas être inconscient. C’est plutôt la capacité que vous avez à poursuivre une action malgré votre peur, tout en acceptant votre situation actuelle.

Comme Pierre, qui avait du mal à renouer le contact avec ses amis d’enfance au prétexte qu’il considérait que ceux-ci avaient mieux réussi dans la vie que lui. Quand il est venu me voir, après quelques séances de coaching, il a compris que même si le destin l’avait moins favorisé que d’autres sur le plan professionnel, il était parfaitement heureux, sans doute beaucoup plus heureux que certains de ses amis d’enfance ; et que cela n’avait pas de prix !

Ainsi reboosté, Pierre a pu facilement renouer avec ses amis et même se lancer à l’assaut du monde, puisque l’un de ses amis d’enfance lui a proposé un poste de Direction auquel il n’aurait jamais imaginé accéder !