Faut-il prendre ou non en coaching les sujets narcissiques ?
En matière de psychologie clinique (coaching clinique : avant les techniques, il y a l’être…), il est impératif d’être parfaitement à l’écoute d’une demande et d’essayer de lui répondre.
Cependant, il peut être utile pour le coach de faire de une à trois séances de rencontres afin de pouvoir évaluer le coaching à réaliser, notamment pour savoir s’il existe :
. une contre-indication liée à la personne du coach (dans ce cas, il devra se protéger…)
. une contre-indication liée au coaché.
Le sujet de structure narcissique se développe beaucoup depuis une vingtaine d’années ; il représente, notamment, environ 25% de la génération des 18-30 ans ! Il s’agit en réalité d’une structure névrotique ratée, qui est dans un présent éternel, qui vit dans la jouissance et dans l’apparence. Souvent d’ailleurs, il “s’agite” pour éviter la dépression… En fait, il s’agit, pour le narcissique, d’essayer de calmer ses angoisses !
Le sujet narcissique aime bien le pouvoir : beaucoup de sportifs de haut niveau (notamment individuels) et 25% des managers sont ainsi de type narcissique. Dans ce dernier cas, souvent, ils n’ont pas d’attachement à l’entreprise et changent régulièrement de société au gré de leurs envies ou des opportunités. Ce ne sont pas des gens qui “entendent”, mais qui imposent aux autres…
Inventée par FREUD, la psychanalyse est une forme de psychothérapie, qui permet de soigner certaines névroses. La structure narcissique est l’une des quatre structures principales en psychanalyse, qui sont exclusives les unes des autres :
. névrotique (structures hystérique et obsessionnelle)
. psychotique (le sujet psychotique veut le pouvoir pour imposer “sa” vérité)
. de perversion (sa question fondamentale : “est-ce que je peux jouir ?”)
. narcissique (peut-être la nouvelle normalité…).
Chacun pense et agit dans l’une de ces quatre logiques, sachant que ces structures ne sont définitives qu’à partir de 18 ans et qu’elles ont, chacune, leurs propres pathologies.
Le sujet narcissique est un pervers qui n’est pas dans la perversion (pervers raté). Il est dans un présent éternel et il vit dans la jouissance. Sa seule philosophie, c’est comment ça marche et combien ça coûte… Il évite de penser (il est sans états d’âme) et il vit essentiellement dans l’apparence ; c’est le consommateur idéal, celui qui achète toutes les dernières nouveautés !
Selon moi, sur un plan clinique, c’est souvent une contre-indication au coaching, qu’il convient cependant d’évaluer en fonction des individus (notamment pour le “petit pervers” et le “borderline”), d’autant que ce sont des personnes qui n’ont pas d’attachement à l’entreprise ou aux personnes qui les entourent.