Quel contrat avec un coach, pour quels objectifs ?
Tout d’abord, c’est dans le contrat qu’on définit le cadre du coaching : un nombre fini de séances, confidentialité, éthique, déontologie, pas d’écrit pour le compte-rendu, feed-back effectué par le coaché,
planification des séances, règlement…
En réalité, l’objectif du coaching est décidé conjointement avec la personne coachée, en prenant soin de définir une action qui pourra être mesurée par des indicateurs.
Pour “l’objectif” poursuivi, j’utilise très souvent le terme mnémonique de “SMART” :
. Spécifique
. Mesurable
. Atteignable
. Réaliste et ambitieux
. Temporel (défini dans le temps).
Il convient de savoir ce que veut le prescripteur ; de comprendre s’il a une demande “ouverte” ; d’évaluer s’il existe une demande “cachée”, et si tel est le cas, quelle est telle ? Il peut ainsi exister des demandes “secrètes” (conscientes ou non) de la part du prescripteur.
Dan ce cas, il convient de ne pas confondre la demande et le besoin… Mais il ne faut pas non plus ignorer la commande… puisque c’est celui qui paye ! Avec le prescripteur, le coach communique uniquement sur le “contenant”, jamais sur le “contenu” des séances avec le coaché.
Pour ma part, j’ai constaté qu’il existe toujours une différence entre la commande du prescripteur et la demande du coaché, même si elles vont, en principe “coller” pour des raisons stratégiques. Il peut aussi arriver que le coaché pense que c’est le prescripteur qui a besoin d’un coach !
Il est donc nécessaire de naviguer de façon souple, sans favoriser l’une ou l’autre des problématiques. Néanmoins, s’il y a distorsion entre les demandes, le coach doit soutenir de façon inconditionnelle le coaché, en l’incitant toujours à remonter l’information au prescripteur.
Le coach a le devoir absolu de protéger le coaché en raison du “transfert” qui a été réalisé. Pour que ce dilemme ne soit pas trop cornélien pour le coach, il est donc fondamental d’avoir une forte déontologie et de toujours prévoir une clause de confidentialité dans le contrat.
Exemple d’intervention : Marc a fait une Grande Ecole et occupe un poste enviable dans une grande entreprise. Son frère, Thierry, qui vient me voir pour un coaching, est en difficulté dans sa vie professionnelle et pense (à tort) qu’il est beaucoup moins doué que son frère… Après quelques séances, il comprend qu’il est sain de se comparer aux autres si cela est fait objectivement ; ce qui n’est pas le cas de Thierry, qui personnalise et ne perçoit que les éléments de comparaison qui le défavorise… Cette mauvaise perception lui fait mettre en doute sa valeur personnelle. Le coaching lui a permis de reprendre confiance en lui et en ses qualités ; et de comprendre que son frère essayait avant tout de l’aider, même s’il le faisait d’une manière maladroite.
Souvenez-vous que les effets négatifs de la personnalisation surviennent quand l’imagination s’emballe ; et souvenez-vous aussi que dans notre langage courant, les défauts sont “gros” (connotation négative…) et les qualités sont “grandes” (connotation positive !). Chacun a pourtant, souvent, les qualités de ses défauts