Au même titre que la “Puissance”, ces notions de Permission et de Protection font partie de l’Analyse Transactionnelle.

Il s’agit des 3 “P” qui servent à décrire la posture adéquate du coach. Ces 3 “P” sont indispensables et indissociables quand il s’agit d’accompagner des clients coachés vers des issues résolutoires.

 

Dans le cas de la “permission”, le coach va proposer au coaché un espace de croissance nécessaire qui lui permettra de s’épanouir à son rythme, comme il le souhaite réellement, sans être influencé. Cette permission concerne aussi le coach qui, dans sa posture, doit modéliser de manière transparente une personne qui soit humaine, authentique et sincère.

 

Le coach va ainsi “autoriser” le coaché à effectuer une action en l’encourageant, tout en l’aidant à bien évaluer les risques éventuels. Exemple de permission : “est-ce que vous avez essayé de faire comme les autres ?”. La notion de permission est souvent considérée comme la face lumineuse du “Sauveteur”, illustrant par là-même la dimension positive du Parent Nourricier.

 

Quant à la “protection”, elle sert à poser des limites (un cadre) afin de s’assurer que le travail d’accompagnement du coach se fait dans de bonnes conditions, à la fois pour le coaché et pour le coach. La protection correspond à la face positive du “Persécuteur”, c’est-à-dire le côté positif du Parent Normatif, sachant que le cadre qui a été mis en place sert également à protéger les protagonistes du coaching.

 

Schématiquement, la notion de protection peut donc s’apparenter à un maçon qui effectuerait la réparation d’un mur sans avoir mis en place les conditions (de sécurité…) nécessaires pour que ce mur ne s’écroule pas rapidement après les travaux (ou même, pire, pendant !). De la même manière, il appartient au coach de mettre en œuvre tous les moyens dont il peut disposer pour protéger son client (le coaché), par exemple dans le cas où ce dernier prend la décision de parler ; le coach peut l’encourager de manière raisonnable… ou le mettre en garde (exemple : son n+1 est dangereux) en lui disant : “Peut-être pourriez-vous attendre…?”.

 

Dans ce cas, le coach se met en situation de “protection” vis-à-vis du coaché, c’est-à-dire qu’il va le mettre en garde contre des dangers (son supérieur) ou des comportements qui peuvent être risqués. Autre exemple : “j’ai l’impression que vous avancez, mais est-ce la bonne méthode ?”.

 

Selon moi, la permission pour un client d’ôter le masque (être lui-même) est sans doute l’une des plus belles qui soit, mais elle présente un risque important (le mettre en danger)… Aussi, comme toute permission, elle doit s’accompagner d’une protection qui permet au coach de vérifier que toutes les précautions ont été prises.

 

De plus, lorsque la Permission et la Protection sont présentes ensemble dans le cadre d’une relation de coaching, cela permet de dégager le troisième “P“, la Puissance. C’est le côté positif du rôle de la “Victime”, qui représente alors l’Enfant Libre intuitif et créatif.

 

La Puissance dégagée est celle du coaché, qui est toujours considéré comme intelligent, responsable, intuitif et parfaitement renseigné pour ce qui concerne ses ambitions et ses enjeux (professionnels et/ou personnels).